• Chapitre 20

    > Joey <

    Il m'a fallu deux bonnes heures pour réveiller tous les élèves de mon groupe, un enfer, je me suis pris une dizaine d'oreillers dans la figure, d'après eux vacance rime avec « grasse matinée » sauf qu'il est hors de question que je prépare la soirée camping tout seul.

    Après avoir réussi à sortir tout le monde du lit, ils ont bien mis deux heures à déjeuner, pas trop vite le matin, enfin si on peut dire le matin car finalement ils ont petit-déjeuner à l'heure du déjeuner. Sauf qu'il est temps de se bouger, les courses ne vont pas se faire toutes seules, les heures défilent et la moitié des élèves est encore dans le gaz et tout le campement doit être installé, et s’ils pensent une seconde que le groupe qui passe sa journée a nettoyé l'île va aussi se taper l'aménagement de la soirée, ils n'ont rien compris, au moins eux, ils font une bonne action alors la moindre des choses c'est que quand ils arrivent ils n'ont plus qu'à mettre les pieds sous la table et à profiter. Ils ont bien le temps de flâner chez leurs parents vu que tout leur est servi sur un plateau, les majordomes, les femmes de ménage, ils n'ont plus qu'à lever le petit doigt pour avoir ce qu'ils souhaitent... C'est désobligeant. Bon, vu la tête de certains élèves, je vais prendre ceux qui sont un peu plus motivés, je ne voudrais pas les traîner comme des boulets dans la supérette.

    - Nina, Prisca, et Dorothée vous venez avec moi pour acheter le nécessaire pour le repas de ce soir. 
    - Ok M'sieur.
    - Pas d'autre volontaire ? 
    -
    - C'est bien ce que je pensais, c'est parti alors, par contre les autres, ne pensez pas vous tourner les pouces pendant ce temps-là. Tonio, tu vas aller voir le garde forestier, il vous dira quoi faire, où aller… 
    - Pourquoi faire monsieur ? 
    - Pourquoi faire ? Vous ne croyez pas que la fête va se faire toute seule ? 
    - Pourquoi nous Monsieur ? 
    - Parce que vous n'avez pas voulu m'accompagner faire les courses ! Et comme vous avez des muscles, rendez vous utile. 
    - Finalement Monsieur je veux bien venir ! 
    - Moi aussi M'sieur ! 
    - Trop tard. Je compte sur vous ! 
    - FFFF ! 
    - Les filles, on y va. 

    Chapitre 20

    Ils sont irrattrapables. Quand j'aurais des enfants, je le jure devant Dieu jamais je ne les éduquerais de cette manière. Au grand jamais je ne veux pas des capricieux, avec un poil dans la main, je les élèverais dans l'honnêteté bien loin de ce que je fais actuellement. 

    La supérette est toute petite, ça devrait être rapide, des paquets de chips, des boissons sans alcool, des marshmallows, c'est largement suffisant, je savais que prendre des filles avec moi, c'était vraiment ma meilleure idée depuis bien longtemps, rapides efficaces et elle ne font pas les sauvages pour se faire voir, Prisca passe son temps à se regarder dans le miroir, mais ce n'est qu'un détail, les vacances ne font pas disparaître les mauvaises habitudes. Je n'arrive pas à joindre Raphaël pour savoir où ils en sont, j'espère qu'ils pourront finir aujourd'hui et surtout arriver avant la nuit, nous sommes quand même responsables, et même si Raphaël connaît le coin très bien, quand il fait nuit les dangers sont plus importants. Il est seize heures, j'espère qu'ils sont déjà en route pour revenir au campement. Seulement vingt minutes de marche et les filles sont épuisées, la seule façon que j'ai trouvé pour les booster, c'est de leur dire que la marche faisait des jambes de mannequin, là tout de suite elle m'ont paru bien plus dynamiques. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire, franchement ! 

    Arrivé au campement, j'ai reconnu immédiatement Clémentine et le reste du groupe installé autour d'une table, sirotant leurs verres, ils sont rentrés, je suis soulagé. 

    Chapitre 20

    - Bien rentré ? 
    - Comme tu peux le voir. 
    - Alors cette journée les jeunes ? Productive ? 
    - J'ai rarement vu des jeunes aussi motivés, je suis super fier ! 
    - C'est terminé ? 
    - Oui, ils ont travaillé comme des chefs ! 
    - Super, nous préparons la soirée, je pense que vous avez bien mérité d'aller vous laver et surtout d'aller vous reposer un peu, on s'occupe de tout. 
    - Vous avez besoin d'aide ? 

    Mon téléphone se mit à vibrer. Et je sais d'avance qui sera mon interlocuteur...

    - Désolé, je dois répondre, je m'occupe de tout, va te reposer. 

    Je savais qu'elle allait m'appeler tôt ou tard, je trouve même qu'elle a mit du temps. Le seul endroit intime que j'ai trouvé pour pouvoir répondre rapidement, ce sont les toilettes, par chance elles sont propres.

    Chapitre 20

    - J'attendais votre appel plus tôt. 
    - Je suis relativement occupé Monsieur Dufray. Puis je sais que tout se passe bien quand vous êtes là. 
    - Si vous le dites. 
    - Que vous arrive t'il ? Il me semblait que mon compagnon avait été clair hier matin avant votre départ ? 
    - Très clair même. 
    - Parfait alors, tout va bien ? 
    - Très bien. Clémentine est ravie de sa journée à sauver la planète. Enfin il me semble.
    - Il vous semble ? Vous n'étiez pas avec elle ? 
    - Non, Clémentine n'est pas dans mon groupe. 
    - Comment faites-vous pour la surveiller ? 
    - Je n'ai pas besoin de la surveiller, je vais être honnête pour une fois, j'ai mis un terme à notre relation, il y a quelques semaines. 
    - Qu'est ce que vous voulez dire par "j'ai mis un terme" ? Ce n'est pas ce qui était convenu ! 
    - Je ne supportais plus de mentir.
    - Sans nous en parler ? Quand avez-vous décidé de nous trahir ? 
    - Je ne vous ai pas trahi, j'ai juste décidé d'être responsable et de ne pas faire souffrir une gamine ! C'était juste avant votre punition. 
    - Avant ou après avoir passé la nuit avec elle ? 
    - Je n'ai pas passé la nuit avec elle… Elle m'a rejoint à l'hôtel et j'ai mis un terme à cette relation malsaine. 
    - Où était-elle alors ? 
    - Je ne sais pas et ça ne me regarde plus. 
    - Joey, je vous laisse une dernière chance de vous rattraper, la seule et dernière chance. Vous devez absolument savoir où elle était ce soir-là, vous vous débrouillez. Appeler votre femme pour vous donner bonne conscience, mais vous le savez comme moi, vous n'avez pas d'autre choix, personne ne vous donnera autant d'argent que moi... 

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 5 Juin 2019 à 10:19

    Cette bonne femme m'horripile à un point... Vivement demain ^^

      • Mercredi 5 Juin 2019 à 10:21

        Elle n'a pas changé mdr !! 

    2
    ReiScarlett
    Dimanche 9 Juin 2019 à 23:21
    Bon il est con Joey mais il est coincé malgré sa bonne volonté de tout arrêter... Je me demande pourquoi il a besoin d'autant d'argent peut être pour une adoption ou fiv en tout cas ça concerne les enfants avec sa femme
    3
    Fanny Carson
    Samedi 7 Décembre 2019 à 17:29
    Roooh mais quelle sorcière cette Clarisse !!! Bon Joey se rattrape, c'est bien qu'il choisisse de pas faire souffrir Clem
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