• La vie de famille, c'est toujours compliqué, allier mari et enfants, la cuisine, la maison, le ménage, sans compter cette sensation de devoir tout porter sur ses épaules, toutes les énormes responsabilités que ça demande. Ce n'est jamais facile, encore moins quand un membre de la famille disparaît sans laisser de traces, faisant un trou béant dans le cœur des parents. Cette famille connaît très bien ce sentiment... Les pleurs ont guidé leurs années, la culpabilité de n'avoir rien pu faire pour éviter ce drame, ronge de l'intérieur, un peu plus chaque jour, laissant des marques de tristesse et de désarroi sur le visage de ceux qui subissent cette tragédie.

    Et il y a les autres, les égoïstes qui ne pensent qu'à leur propre personne, ceux qui mentent toute leur vie, sans jamais avoir de remords, croyant même à leurs propres mensonges au fur et à mesure des années… Sans jamais penser une seule seconde à cette famille qui souffre pendant tout ce temps, à cause d'eux. S'enfonçant dans un cercle vicieux pour ne pas faire d'erreurs qui pourraient faire exploser cette comédie en morceaux... .

    Mais comme on le sait tous ... La vérité finit toujours par se savoir, un jour ou l'autre…  Peu importe les précautions, peu importe la distance... 

    Prologue  

     


    11 commentaires
  • > Clémentine <

    Cher Journal, 

    Je suis à nouveau consignée, je ne compte plus le nombre de fois ou je me retrouve enfermée entre ces quatre murs, dans cette affreuse chambre qui ne me ressemble pas, la cause cette fois ? J'ai dix minutes de retard ! Je ne supporte plus ses sautes d'humeur et son contrôle permanent sur moi, je ne peux rien faire sans qu'elle soit derrière mon dos. Plus les années sont passées plus elle devient insupportable, et depuis que nous avons emménagé ici, c'est encore pire. Le branquignol qu'elle s'est dégoté n'arrange absolument pas la situation, ce parasite n'est qu'un imposteur. Je déteste cette famille !

    Il y a bien une chose pour laquelle je ne regrette pas d'être venue ici, c'est ma rencontre avec Joey. Il est tellement beau, la liste de ses qualités est bien trop longue pour toutes vous les citer. On s'est rencontré le premier jour de mon arrivée au lycée, il m'a fait visiter les classes, et puis de fil en aiguille, on a fini par se rapprocher, c'était comme une évidence, il a réussi à me cerner en si peu de temps, on peut appeler ça un coup de foudre, une évidence malgré nos différences. Il a toujours su m'épauler et me canaliser. Si ma mère était au courant de cette relation, elle me ferait rompre sur-le-champ, je pense que de toute façon, elle n'approuvera jamais une seule de mes relations… Pour me garder pour elle seule. À l'époque, elle avait de quoi se rassurer, j'étais jeune, et naïve et les garçons ne m’intéressaient pas vraiment, et puis, je n'avais pas le temps des rapprochements, nous avons déménagé tellement de fois à cause de ces fichues mutations, que je me suis résignée à m'attacher à qui que ce soit. 

    Et puis nous voici ici depuis quelques mois, dans cette petite ville de bourges hautains que je ne supporte pas. Mais apparemment Maman elle s'y plaît bien, et c'est là qu'elle a trouvé cet opportuniste de Grégory, celui-là, c'est vraiment une erreur de la nature, en plus d'être laid, qu'est-ce qu'il est con, avec ses phrases toutes faites de sale hypocrite pour attendrir ma mère, mais ça ne marche pas avec moi et il le sait très bien ! Il est louche, je suis persuadé qu'il cache des choses, il est bien trop parfait en apparence pour être honnête, voir sa tête me donne la nausée, et maman qui acquiesce à tout ce qu'il dit et tout ce qu'il fait, s'en est trop pour moi, ils me répugnent tous les deux. 

    Joey pense que je suis trop impulsive, que ma haine contre cet homme m'empêche d'être lucide, et que mon allure décalée n'est qu'une provocation de plus vis-à-vis de ma mère. Il a beau être très intelligent, lui aussi peu être très con parfois. Je suis une fille, je sens ce genre de chose et je finirais par savoir ce qu'il cache derrière ses grandes soirées mondaines, ces sourires de faux culs et son ton condescendant. Je suis même venue a penser que c'était un meurtrier.

    D'après Joey, je suis quelqu'un de parano, sur ce point-là, il n'a pas tort, je n'ai aucun repère et maman m'a toujours dit de me méfier de tout le monde, qu'on ne pouvait avoir confiance en personne. Elle n'a jamais voulu me dire pourquoi elle était si angoissée par le monde qui l'entoure, pourtant, c'est plutôt drôle qu'une infirmière pense ça. Ça ne l'empêche pas de m'en demander chaque jour un peu plus, alors qu'un peu plus chaque jour, j'ai besoin de liberté. Souvent, je me dis que je suis tout simplement née dans la mauvaise famille, je ne dis pas, je n'ai jamais manqué de rien, mais les années ont passé et elle ne pourra pas toujours me dicter ma conduite, je ne suis plus une enfant, je vais bientôt avoir 18 ans, je pourrais trouver un petit job, enfin même si je sais pertinemment que ça risque d'être compliqué…Maman me demande de rentrer directement après les cours, même si j'ai enfreint les règles plusieurs fois déjà, les excuses comme « j'ai loupé le bus » ne fonctionnent plus puisqu'elle m'envoie carrément un chauffeur pour venir me chercher. 

    La seule personne que je suis autorisée à voir en dehors du lycée, c'est Mila, mon amie du moment, chez elle ou chez moi pour les révisions, à condition de respecter une multitude de règles. Mila est une super amie, elle ma couverte quelques fois pendant « ses fameux soirs de révision ». Sans même me poser de question. J'arrive à peine à voir Joey entre deux cours pour une partie de jambes en l'air dans le placard à balais ou dans le bureau du Coach Dunkan, quand il est en pause repas, alors ces quelques moments passés avec lui me permettent d'oublier cette vie de merde. J'aimerais pouvoir partager plus de choses avec lui. Le bal de fin d'années par exemple, je me vois déjà à son bras, même si je sais que c'est perdu d'avance, maman ne me laissera sûrement pas y aller, je vous épargne le couplet « alcool, drogue, sexe » et puis même si elle avait accepté la condition aurait été d'être avec Mila et pas avec lui ….

    Chapitre 1


    18 commentaires
  • > Clémentine <

    L'incessante sonnerie de ce foutu réveil ne veut pas s'arrêter, encore quelques minutes, par pitié, laissez-moi tranquille. Je m'apprêtais à remonter la couverture pour profiter encore un instant de la chaleur de celle-ci, mais la voix de Monsieur Mont Seigneur Grégory retentit dans les escaliers. 

     - Clémentine ! 

    Fini le paradis des rêves, place au cauchemar à présent. J'entends déjà d'ici, « Clémentine, tu dois manger ça » « Clémentine ta tenue n'est pas approprié » et la dernière phrase tant attendue « N'oublie pas de rentrer après les cours », tous les jours, c'est la même rengaine, et plus les jours défilent plus j'ai envie de partir loin de ces fous. M'extirpant difficilement de mon cocon de chaleur pour enfiler ma tenue qui fera hausser les poils de ma mère une fois de plus.

    Je sais exactement le temps que je dois mettre le matin pour me préparer afin d'éviter de devoir passer trop de temps avec eux, autour d'une table, pour écouter les conneries matinales, « As-tu bien dormi ? » « Prends un bon smoothie spécialement préparé pour te donner des forces, épinard basilic pamplemousse ». BEURK, maman n'a toujours pas compris qu'on ne forçait pas quelqu'un à suivre un mode de vie qu'on n'a pas décidé. Surtout, quand je suis la seule à devoir le suivre.

    Alors je vais faire comme ces derniers jours, être prête pile à l'heure où le bus doit passer, comme ça, je ne me tape pas les banalités de cet idiot d'opportuniste et par la même occasion, j'évite les galettes de brocolis de ma mère. En plus j'adore prendre le bus, même s'il est bondé de crétins snobs, je peux écouter ma musique plutôt que le silence pesant du trajet en voiture avec l'homme qui me hérisse les poils, ça me permet par la même occasion d'arriver plus tôt au lycée, ça me laisse environ 25 minutes pour trouver Joey et profiter un tout petit peu de lui avant d'attaquer les premiers cours. Quelques minutes me suffisent pour me détendre quand il me prend dans les bras, il me donne du punch pour toute la journée, le lycée est déjà bien assez chiant et les profs super nazes, si je n'ai pas au moins ma dose quotidienne de bisous ce n'est même plus la peine que je me déplace.

    Chapitre 2

    7h48 : Le bus passe dans 3 minutes, c'est le moment, balançant mon sac à dos sur l'épaule, j'ouvris la porte telle un commando d'élite. Personne à l'horizon. J'ai dévalé l'escalier en manquant de me briser le cou, il faut vraiment que je pense à dire à Maman d'arrêter d'obliger Litia à briquer le sol tous les jours, un accident peut vite arriver avec ces conneries. Litia c'est la dame qui s'occupe de la maison, elle était déjà là à notre arrivée, elle prend soin de Grégory, fais le ménage et la paperasse, bien que je ne conçois pas d'utiliser Litia comme une esclave, comme le fait régulièrement cet homme, c'est bien la seule qui me fait décrocher un sourire dans cette maison. Puis elle m'aide souvent pour mes devoirs, elle est vraiment intelligente et les langues étrangères n'ont aucun secret pour elle, ça tombe plutôt bien, car je suis un cas désespéré en espagnol. J'étais prête à passer la porte d'entrée en mode furtive, mais Grégory s'interposa. 

    - Tu comptes partir sans dire bonjour Clémentine ? 
    - Bonjour Grégory, au revoir Grégory, je vais louper mon bus.
    - Comme souvent ces temps-ci !
    - J'ai du mal à me réveiller, un petit coup de fatigue.
    - Cela serait plus judicieux que tu me laisses t'emmener tous les matins. Ça te permettrait de prendre un petit déjeuner… Avec nous. 

    Mince, il a compris mon manège, un blanc gênant, s'est installé, je n'ai plus le temps, le bus va arriver d'une seconde à l'autre. Ni une ni deux, j'ai poussé Grégory pour m'élancer dans l'allée lui crachant sèchement 

     - Je préfère mourir de faim, que de monter en voiture avec toi.

    Chapitre 2

    Sous ces belles paroles, j'étais partie en courant comme une enfant. Je ne compte pas prendre de pincette avec lui, déjà, ça ne me ressemble pas et surtout parce que je n'ai aucunement envie qu'il pense que j'aimerais être intégré dans leur histoire de faux culs, mais cette fois c'est passé de justesse, je ne suis pas sûre de pouvoir avoir le choix de mon transport dans peu, ils finiront par trouver une nouvelle règle pour me rapprocher d'eux. 

    La porte du bus s'est ouverte, les chauffeurs ici sont vraiment tirés à quatre épingles et tellement sérieux, c'est ennuyant et fatiguant. Cette ville me déprime, malgré l'argent qui prolifère à vitesse grand V, les soirées de luxe et les Villas avec des tailles et un patrimoine surréaliste, les gens sont tristes ou alors c'est moi qui n'arrive pas à me faire à cette nouvelle vie. Le bus est encore vide, j'aime ça. Parce que les parents riches sont plus que hautain, mais alors les enfants des riches ça surpasse toutes les espérances, ils sont stupides, méchants et transpirent la jalousie. J'en ai la preuve au lycée et par chance les gosses de riche sont en minorité là-bas. Je ne vais pas me plaindre, je suis inscrite dans la meilleure école publique, ça pourrait être pire comme être inscrite dans un lycée de la haute... Privé ! Entouré de bourges coincés. Le bus se remplit doucement, et le silence apaisant fait place aux cris des joueurs de baseball, alors eux, c'est l'exemple type des crétins bourges à qui on laisse tout passer parce qu'ils sont friqués. Travis, le plus crétin des crétins bourges, il est en cours avec moi et ce n'est vraiment pas une lumière, et sa copine atteint des sommets de stupidité.

    Nous sommes à deux rues du lycée enfin, les boulettes de papier mâché dans les cheveux dès le matin ont tendance à limite me mettre en rogne. À l'approche du lycée, mon cœur bat plus vite qu'à la normale, ça fait quelques mois maintenant que je suis avec Joey et mon cœur tambourine toujours la chamade. J'aperçois Mila à travers la fenêtre me faire de grand gestes, j'adore son côté frais même si c'est parfois très énervant de la voir d'aussi bonne humeur dès le matin. 

     - Salut Clém ! 
     - Ça va Mila ? 
     - Viens, j'ai un truc à te montrer !

    Voyant mon regard interrogateur, elle me prit par le bras, elle me posta devant une affiche en me lançant « TADA ». Elle me montra avec fierté l'annonce du thème du bal qui a lieu à la fin de l'année. Mila est très investie dans son travail de déléguée, peut-être même un peu trop. 

     - Alors qu'est-ce que tu en penses ? 
     - C'est vraiment joli ! 
     - Ça m'a pris des jours, mais je suis contente du résultat. 
     - Tu peux ! 
     - Année 75 ça change non ? 
     - C'était quoi l'année dernière ? 
     - Thème Ours ! Un vrai flop ! 
     - C'est vraiment super chouette, dommage, je vais louper ça !
     - Pourquoi ? Ta mère ne sera pas d'accord ? Même si c'est avec moi ? 
     - Je …. 

     

    Chapitre 2

    Pas le temps de répondre, Monsieur Dufray se tenait derrière Mila. 

     - Mila, c'est un super travail que tu as fait là ! 
     - Merci Monsieur, j'ai hâte de voir votre costume ! 
     - Je n'y louperais pas, Clémentine, je pourrais te voir s'il te plaît ?

    Mila fut étonnée, elle me questionna du regard en me chuchotant.

    - Qu'est-ce que tu as fait encore ?

    J'ai haussé les épaules en guise de réponse, il n'avait pas l'air très content, je me demande ce que j'ai bien pu faire encore …. 


    9 commentaires
  • > Raphaël <

    Je ne comprends toujours pas pourquoi le centre m'a envoyé dans ce lycée, quels gosses de riche vont bien vouloir passer deux semaines dans les bois à ramasser les ordures que les gens laissent traîner ? 

    J'ai été envoyé ici pour organiser et préparer la sortie scolaire des terminales, j'ai hâte de voir ce qui m'attend. Je n'avais pas le choix que d'accepter cette mission, parce que déjà, j'ai besoin de thune, je peux encore vivre sur mon toit qui me donne une vue imparable sur la ville, mais je ne suis pas sûr de supporter le froid de l'hiver. Et de deux, parce que je connais Selvadora comme ma poche. Puis j'ai bien compris que les collègues me refilent le sale boulot. 

    Chapitre 3

    Bon, je dois me faufiler parmi cette bande de sauvages pour trouver le prof principal un certain Monsieur Dufray ! C'est avec lui que je dois mettre certaines choses au clair avant de montrer le projet aux élèves. Les cris de ces imbéciles d'ados me donnent déjà mal à la tête, ça me rappelle l'époque où moi aussi j'étais comme eux, jeune, impulsif et insouciant. J'ai fait des choses dont je ne suis pas fier, entre 14 ans et 18 ans, la tristesse et la colère, ont prit le dessus sur toutes mes autres émotions et j'ai dévié du chemin de la sagesse, ce n'est que plus tard que j'ai retrouvé la voix de la raison. Mais deux choses me différencient de ces ados en phase d'hormone, je n'étais pas obnubilé par les fesses qui rebondissaient dans les couloirs, j'étais même plutôt timide avec les filles, avec les années, j'ai réussi à me décoincer tout en gardant les valeurs qu'on m'a inculqué. Même si ce respect pour la femme m’a causé quelques soucis. Trop bon trop con. 

    Ma vie n'a pas toujours été rose, j'ai arrêté l'école très tôt et me suis lancé dans une formation pour intervenir dans les écoles, pour informer les jeunes de l'importance de nos actes qui impacte la planète. Jusqu'à maintenant, je n'étais intervenu que dans les primaires et collèges, c'est ma première mission de déplacement. Je suis fier, ça veut dire que l'association me fait confiance et c'est très bien payé. Deux semaines d'hébergement gratis et des repas de bien meilleure qualité que ce que je mange depuis des mois, inconcevable pour moi de refuser.

    Rha me voilà bousculé à nouveau. Il ne prendrait même pas la peine de s'excuser de son gré. Satané gamin. 

    - Hey, vous ne pouvez pas faire un peu attention ?
    - Désolé M'sieur. 

    Chapitre 3

    L'argent ne fait pas l'éducation apparemment ! Une jeune fille plantée en face de son casier attira mon attention, je vais profiter de son air chaleureux pour lui demander où se trouve la classe de Monsieur Dufray, plus vite, je le trouverais plus vite, je quitterais cette cage aux lions, j'essaye tant bien que mal de me frayer un chemin pour la rejoindre avant de me faire piétiner comme une vulgaire crêpe. 

    - Bonjour Mademoiselle, est-ce que vous savez où je pourrais trouver le professeur Dufray ?
    - Bonjour bel étalon, tu es nouveau ici, non ? Monsieur Dufray doit être dans sa classe, c'est à l'autre bout du couloir première porte à gauche. 

    Chapitre 3

    Bel étalon ? Les filles sont de plus en plus entreprenantes avec les années, et si j'avais été un professeur ? Cette génération n'a plus aucune gêne avec leurs aînés !

    - Merci Mademoiselle.
    - Avec plaisir !

    Un petit signe de la main complété d'un clin d'œil en signe d'au revoir, c'est vraiment très flatteur, mais c'est aussi exactement le genre de chose mettant mal à l'aise venant d'une élève. 

    « Monsieur Dufray » était indiqué sur un petit écriteau à coté de la porte, j'ai passé la tête dans l'entrebâillement de celle-ci pour m'annoncer.

    - Excusez-moi Monsieur Dufray, je suis Raphaël l'intervenant pour la planète. Je vous croyais seul, je vais vous attendre dehors. 
    - Non pas de problème entrez, j'en avais fini. Clémentine, je compte sur toi. On se revoit tout à l'heure. 
    - Bien Monsieur. A plus tard, bonne journée.

    Chapitre 3

    Je n'ai pas pour habitude de me monter la tête avec des jugements, mais j'ai bien ressenti le malaise quand ils se sont rendus compte de mon entrée, la jeune fille quitta la pièce, elle m'a regardé intensément comme pour lire sur mon visage. Elle referma la porte. 

    - Je ne voulais pas vous déranger, j'aurais pu repasser plus tard ?
    - Les remontrances des élèves ne doivent pas trop durer, ils sont contrariés pour la journée après.
    - Une mauvaise note ?
    - Exact ! Une mauvaise note qui risque de lui coûter cette fameuse sortie scolaire si elle ne se ressaisit pas. Vous vouliez que l'on voit ensemble quelques points c'est ça ? 
    - Oui, c'est tout à fait ça Monsieur Dufray ! 
    - Comme nous sommes amenés à travailler ensemble pendant plusieurs semaines Raphaël, appelez-moi Joey.... 


    10 commentaires
  • > Clémentine <

    La liste des choses qui m'agacent profondément est très longue, et celle-là en fait partie, je déteste quand Joey joue le prof relou avec moi, alors qu'il sait pertinemment que je ne supporte pas ça. Et je déteste encore plus quand le peu de moments avec lui, sont écourtés par une putain de tiers-personne. Je ne sais même pas si je vais pouvoir le revoir dans la journée, cet intervenant risque de lui accaparer tout son temps. Je suis saoûlé. 

    Les couloirs sont vides et la sonnerie des premiers courts retentit, je ferais mieux de me presser, Monsieur Dexter, le prof de sciences ne supporte pas les retards, c'est le prof le plus strict du lycée et je crois qu'il a une dent contre moi pour je ne sais quelle raison. Si je pouvais éviter de me prendre ses foudres dès le matin, je suis déjà bien assez de mauvaise humeur. Ouf la porte n'est pas encore fermée, les élèves sont déjà tous installés, ils me regardent tous comme si j'étais une bête de cirque. Mais sincèrement, je m'en moque et je les emmerde. Je ne suis malheureusement pas passé inaperçue. 

    - Merci Clémentine de faire acte de présence, et presque à l'heure cette fois, à deux secondes près, vous auriez passé votre journée dans le bureau de la proviseure.
    - Désolé M'sieur. 
    - Va t'asseoir. 

    Mila m'avait gardé une place a coté d'elle et vu son grand sourire elle s'attend à ce que je lui révèle un grand scoop. 

    - Alors ? Qu'est-ce qu'il te voulait Dufray ?
    - Ma derrière note … 
    - Merde, tu as loupé l'évaluation d'espagnol ? 
    - Ouais ! Monsieur Gonzales veut bien me le refaire passer ! J'ai une chance de me rattraper ! 
    - Le repasser ? Depuis quand ils font des traitements de faveur ici ? 
    - Abuse pas … 

    Chapitre 4

    Comment lui expliquer que coucher avec le prof le plus influençable du lycée a quelques avantages, dont celui de pouvoir repasser un exam. Je dois mettre les bouchées doubles cette fois, cette sortie est aussi l'occasion pour moi de souffler et surtout de passer quelques moments privilégier avec Joey, loin de ma famille et de la pression constante que ma mère pose sur moi.

    Bon, je ne me fais pas d'illusion, je ne pourrais pas passer mon temps au lit avec lui, mais je suis convaincue, qu'on trouvera quelques moments pour nous. Litia va devoir me donner un sacré coup de main, je dois avoir minimum 15 cette fois ! Ça ne va pas être du gâteau mais si je demande à Mila de me donner ces cours, j'suis sûr que ça peu le faire. D'ailleurs en me tournant vers elle pour je ne sais quelle raison, je l'ai surprise à me regarder fixement, visiblement elle a quelque chose qui la turlupine et tant qu'elle ne m'aura pas demandé, elle va être plus que pénible. Et franchement, ça ne sent pas bon du tout, elle mordille son stylo tout en me scannant le visage, elle ferait presque flipper. 

    - Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
    - Non rien. 
    - Mytho, accouche ! 
    - Bah, je me dis que si tu as un traitement de faveur, c'est que tu as quelqu'un de ta famille qui bosse ici, donc j'essaye de savoir à qui tu pourrais ressembler ! 
    - N'importe quoi ! Et as-tu une idée Sherlock Holmes ? 
    - Nadia la cantinière ? 

    Chapitre 4

    Non mais sérieusement, Nadia ? Elle pense vraiment qu'une cantinière pourrait faire basculer les règles de l'établissement, et je ne vois pas du tout la ressemblance que je peux avoir avec elle. Déjà, elle est loin d'être aimable. Bon moi aussi, mais physiquement, je suis loin d'être comme elle. 

    - Je ne sais pas où tu vas chercher toutes ces conneries, mais tu ne peux tout simplement pas te dire que c'est juste parce que Monsieur Dufray sait que si j'ai une mauvaise note, la sortie scolaire me passe sous le nez ? Il aurait fait pareil pour un autre élève dans cette situation ! Soit contente pour moi plutôt ! 

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique